On ne nait pas coopérateur. On le devient. Le développement du collectif est d’ailleurs l’un des sept principes de la coopération. Et comme à Fermes de Figeac nous sommes très attachés à ce fondement, notre coopérative renouvelle sa formation à la coopération initiée il y a 10 ans ! Organisée autour d’une thématique agricole, elle s’adresse aux jeunes de la coopérative, salariés comme adhérents  avec pour objectifs de :

  • Comprendre quels sont les grands principes de la coopération,
  • Libérer la créativité pour répondre à un enjeu agricole,
  • Créer du lien entre salariés de différents sites et adhérents qui ne se connaissent pas toujours.

Cette formation se déroule en plusieurs phases :

  1. Deux jours d’immersion en Ségala Limargue pour découvrir le projet coopératif, ses principes, la prise de décision, la gouvernance… et un contrat d’engament passé avec notre président Pierre Lafragette,
  2. La découverte de coopératives agricole et non-agricole sur un autre territoire avec la réalisation d’enquêtes en binômes,
  3. Des enquêtes de terrain au sein de la coopérative qui permettront au groupe de faire des préconisations au Conseil d’Administration Fermes de Figeac.

Première étape : immersion à la coopération

6 salariés et 6 agriculteurs adhérents se sont donc retrouvés fin janvier pour travailler ensemble sur la thématique : comment la coopération peut-elle accompagner le développement de micro filières locales ? Ni filière longue, ni vente directe, les micro filières représentent un véritable enjeu pour nos territoires ruraux.

Dans cette première phase d’immersion, ils ont été accompagnés par Véronique Bernard de l’atelier d’ingénierie territoriale Ecce TERRA. Le jeu de rôles Les Aventuriers de CoopàMouss qu’elle a proposé au groupe a permis à chacun d’expérimenter la coopération  en laissant la place au débat et à l’appropriation.

Véronique BERNARD, atelier Ecce TERRA

« La coopération reste un modèle économique méconnu, y compris des coopérateurs, dans leurs droits, leurs devoirs et leur poids dans la gouvernance de leur entreprise. Or ce modèle, pourvu qu’on veille à en respecter les règles, profite non seulement aux coopérateurs, mais aussi aux générations futures d’associés et au territoire qu’ils habitent. Pour former les sociétaires aux fondements de la coopération et aux principales règles de fonctionnement des coopératives, nous avons donc eu l’idée de concevoir une formation aux principales règles de fonctionnement des coopératives, via l’expérience de la coopération au travers d’un serious game : Les Aventuriers de Coopàmouss.

Nous avons pu aborder les enjeux qui se jouent autour des parts sociales, des réserves impartageables, la double qualité ou de la répartition du boni de liquidation (…). Avec l’espoir d’avoir pu les motiver encore davantage à coopérer entre eux et à l’échelle de leur territoire. »

 

Recréer du lien 

Les membres de notre « promo 2021 » ont donc réinvesti ensemble les champs de la coopération, tout en apprenant à se connaître et à relever, ensemble, le défi de cette formation :

Maryane LAZARD, chef de projet photovoltaïque à Fermes de Figeac

« Récemment embauchée au service énergies, il m’a été proposé de participer à cette formation sur la coopération. Après 10 années passées dans une entreprise locale de l’industrie aéronautique, c’était pour moi l’opportunité de mieux comprendre le monde coopératif dans lequel je m’étais engagée avec enthousiasme. Même si cette façon différente d’aborder l’entreprise m’attirait beaucoup, je n’avais que peu de connaissances sur son fonctionnement, ses règles et son organisation.

Le jeu de rôle proposé le premier jour est une façon particulièrement ludique et didactique d’aborder les grands piliers coopératifs. En s’identifiant à un groupe de petits personnages fictifs, en piochant des cartes scénarios, en gérant de l’argent imaginaire et surtout en échangeant entre participants, nous intégrons les principes rapidement. »

 

Benjamin ISSERTES, agriculteur à Sousceyrac-en-Quercy

« Ça m’a permis de découvrir comment fonctionne la coopérative. J’y avais travaillé avant de m’installer, mais j’ai mieux compris comment elle fonctionne. En particulier sur le rôle de chacun et le lien entre adhérents, conseil d’administration, directeur et salariés. C’était bien de discuter ensemble, de mieux connaître les avis des agriculteurs et de ceux qui y travaillent. Ça m’intéresse d’aller voir comment fonctionnent d’autres coopératives, non-agricoles aussi, et pouvoir en tirer les points positifs et négatifs de notre coopérative. »

 

Fédérer en mode projet

Yves CARIOU de la SCOP Élan créateur, accompagne les coopératives dans leurs organisations avec son agence dédiée Oxymore. C’est avec lui que nous avions initié il y a 10 ans ces formations à la coopération. Convaincus que c’est par le projet que l’on coopère et que l’on fédère les acteurs d’un territoire, nous avons de nouveau fait appel à lui pour cette formation :

« J’ai la conviction que les coopératives, pour être fidèles aux principes qu’elles défendent, doivent contribuer à la formation de tous leurs membres, ici les agriculteurs et les salariés. La formation, les voyages, le débat avec d’autres coopérateurs, sont indispensables pour exercer ses responsabilités dans la coop. Riche de sa diversité de profils et de motivations, je ne doute pas que ce groupe pourra remplir les deux objectifs que Pierre Lafragette lui a proposé : porter un regard neuf sur le fonctionnement de la coop et faire des propositions au CA pour le parfaire, explorer des micro filières locales pour enrichir les actions de Fermes de Figeac. »

 

Rendez-vous est pris avec notre « promo 2021 » et ses animateurs, dès que le contexte sanitaire le permettra, pour la deuxième phase de cette formation à la rencontre de coopérateurs sur un autre territoire !

De fin janvier à fin mars, c’est une période importante pour nos éleveurs caprins ! La naissance des chevreaux leur demande une attention particulière : après 5 mois de gestation, les chèvres redémarrent une nouvelle lactation. Leurs rations d’aliments sont donc enrichies pour leur redonner des forces. Quand aux nouveau-nés, on les surveille de près dans leur croissance et dans leurs besoins alimentaires pour qu’ils restent en bonne santé.

Nos conseillers agricoles ajustent les rations des troupeaux en fonction de chaque élevage. Définies sur mesure grâce au logiciel de nutrition Chorus, les rations sont préparées à l’atelier de mélange de Latronquière.

Les éleveurs caprins représentent une minorité de nos adhérents. Ou plutôt de nos adhérentes! Car le métier attire de plus en plus de femmes et devient plus rémunérateur. En plus de la production laitière, certains/certaines d’entre eux/elles se diversifient avec la transformation en fromages. Certains éleveurs sur la zone de l’appellation AOP Rocamadour profitent de sa renommée avec un cahier des charges précis sur les conditions d’élevage et de production, qui récompensent un savoir-faire, un territoire et ses producteurs.

 

Contact : Atelier de mélange de Latronquière – 05.65.40.24.84

Service agricole:

  • Frédéric FIGEAC 06 89 45 30 00 => Secteur Figeac et Bagnac-sur-Célé
  • Nadine LAMBRET 06 80 34 16 38 => Secteur Figeac et Bagnac-sur-Célé
  • Charlotte BROUSSE 06 78 95 11 64 => Secteur Lacapelle Marival  et Agriculture BIO
  • Jean-Louis CASSAGNE 06 34 10 39 16 => Secteur Latronquière
  • Henri CLAMAGIRAND 06 74 78 78 67 => Secteur Sousceyrac-en-Quercy

Guillaume rejoint notre coopérative ! Et ce n’est pas sans connaître Fermes de Figeac, puisqu’il nous accompagnait depuis plusieurs années dans le cadre de notre stratégie de développement. Depuis le 1er janvier 2021, il a pris ses fonctions de directeur et s’est installé avec sa famille dans la Ségala.

«  Mes origines sont à la fois bourguignonnes et catalanes. J’ai vécu en Ile de France pour mes études et mes premiers postes, puis à Saint-Maur des Fossés proche des bords de Marne.

Je cultive de longue date, au-delà de la bande dessinée et du rugby, un double intérêt pour les problématiques agricoles et rurales car elles sont au carrefour des principaux défis du XXIème siècle : l’évolution de notre rapport au vivant, notre façon d’être ensemble, notre capacité à valoriser nos ressources naturelles sans les détruire.

Le projet Fermes de Figeac a toujours été pour moi riche d’inspiration et d’enthousiasme. En remettant les agriculteurs au cœur du changement et au cœur de leur territoire, Fermes de Figeac invente chaque jour un chemin original créateur de valeurs pour ses adhérents comme pour la société. J’espère apporter ma pierre à cette belle aventure humaniste où coopérer n’est pas un vain mot. »

Guillaume Dhérissard

 

Pour en savoir plus sur son parcours professionnel et son implication dans les réseaux :

  • Groupe Unilever –  défis de compétitivité des filières et gestion entreprise,
  • Directeur de Sol et Civilisation (2007-2020) – bureau d’étude associatif fondé par Raymond Lacombe, agriculteur aveyronnais et grand leader professionnel, dont la mission consiste à mieux valoriser les liens entre agriculteurs, territoires et société.
  • Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Développement et d’Aménagement du Territoire en Europe (En 2015).
  • Secrétaire  général du comité d’orientation et de prospective de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux (pendant 10 ans)
  • Membre de l’Académie d’Agriculture de France au sein de la section « Environnement et Territoires » (depuis 2016)

Les chantiers des 4 unités de méthanisation à Viazac, Labathude, Espeyroux et Gorses ont démarré à partir de l’été 2020. Le lancement de ces projets a été permis par un accompagnement à tous niveaux de la coopérative Fermes de Figeac mais aussi grâce à la confiance de nos partenaires financiers : Banque Populaire Occitane, Banque Populaire Grand Ouest, Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées et Financière de la NEF. La Banque Populaire Occitane a joué un rôle clé dans l’accompagnement et la concrétisation de ces projets. Nous les remercions pour leur confiance dans ces projets d’avenir pour notre territoire.

Les chantiers se déroulent dans de bonnes conditions et les mises en service des différentes unités sont prévues de l’été à l’automne 2021. Voici un point d’avancement des différents chantiers :

  • Viazac : Réalisation des cuves terminée
  • Labathude : Début de la réalisation des cuves
  • Espeyroux : Terrassement en cours
  • Gorses : Début du terrassement à partir de Mars

33 exploitations agricoles du Ségala et du Limargue lotois soit une centaine d’actifs agricoles se sont engagées dans ces projets avec plusieurs objectifs :

  • Contribuer aux nécessaires transitions énergétique et agro-écologique
  • Dynamiser la vie de notre territoire en créant 8 à 10 emplois temps plein directs non délocalisables et par une diversification des revenus permettant une pérennisation du tissu agricole local.

Pour en savoir plus sur les projets des agriculteurs de Méthaséli Environnement, consultez le Journal Fermes de Figeac n°39

Début du chantier à Espeyroux

 

Réalisation des cuves sur le chantier de Labathude

Après 37 années au service du développement de notre entreprise coopérative, Dominique Olivier passe le témoin d’un projet entrepreneurial innovant et atypique.
37 années de coopérations et d’innovations au service de notre territoire, de nos adhérents et de notre agriculture.
Souhaitons aussi la bienvenue à Guillaume Dhérissard, notre nouveau directeur qui rejoint avec enthousiasme notre projet collectif !

 » Nous n’héritons pas de la Terre de parents, nous l’empruntons à nos enfants « 

Antoine de St Exépury

Toute l’équipe Fermes de Figeac vous souhaite une belle année 2021, riche en coopérations durables et en énergies solidaires !

Carte de voeux

 

Conjuguer élevage et culture, c’est prendre soin de nos prairies ! En ce moment, nos adhérents apportent le fumier sur leurs terres pour l’enrichir en nutriments.

La résilience des systèmes herbagers en Ségala Limargue est un réel enjeu pour demain : pour comprendre le rôle des prairies, pour anticiper l’impact des changements climatiques sur elles, pour préserver la biodiversité et la qualité de nos paysages… C’est en lien avec la société civile que nous souhaitons expérimenter des actions innovantes en phase avec les enjeux des décennies à venir dans le cadre du projet HERBALOGUE.

De dossier déposé par Fermes de Figeac a été retenu par l’ANCT ( Agence Nationale de la Cohésion des Territoires) et la DRAAF Auvergne Rhône Alpes. En partenariat avec la plateforme Agro-Environnementale de Toulouse Auzeville, le GIEE AGRO’SELI et l’UMR des Territoires, nous souhaitons mettre en place des actions sur notre territoire pour agir sur la préservation de l’herbe tout en répondant à des objectifs de développement durables :

  • Économiques : repenser la place de l’herbe face au accidents climatiques à venir (allongement des rotation, place des légumineuses, gestion des reports de stocks fourragers, réduction du nombre d’animaux sur le Ségala),
  • Sociaux et sociétaux : comprendre ce qui est perçu par le grand public pour définir en commun l’acceptabilité des innovations en agroécologie et en gestion des espaces (architecture paysagère)
  • Environnementaux : développer et faire connaitre les actions vertueuses que le réseau des fermes du GIEE est en capacité de mettre en œuvre (continuité écologique, période de fauche respectueuses des périodes de nidification, réduction des risques d’érosion, réduction d’usage des phytos).

 *Appel à projet financé par la DRAAF Auvergne Rhône Alpes

 

Contact: Charlotte BROUSSE / charlotte.brousse@fermesdefigeac.coop / 05.65.40.82.71

 

Les troupeaux vont bientôt rentrer dans les étables après des semaines passées à pâturer dans les prairies et à entretenir les paysages du Ségala Limargue ! Cela implique un changement d’alimentation pour les bêtes. : elles vont passer de l’herbe aux fourrages ! Les vaches allaitantes par exemple, en pleine période de vêlage, ont davantage de besoins nutritionnels pour pouvoir nourrir leurs veaux. C’est pourquoi leurs rations fourragères (foin, ensilage de maïs, ensilage d’herbe ou paille) sont complétées par les céréales produites par les agriculteurs sur leurs exploitations (maïs, orge, triticale, blé…)

Et ça tombe bien ! Car l’épisode de sécheresse 2020 aura impacté la production de fourrages sur le territoire. Cette autonomie alimentaire est une force pour nos adhérents : elle leur permet d’avoir un système fourrager plus robuste et d’assurer la qualité de l’alimentation des troupeaux avec plus d’indépendance.

Pour rester vivante et créatrice de valeur ajoutée, l’agriculture du Ségala Limargue doit répondre à de nombreux défis économiques et sociaux. Elle doit se réinventer sans cesse pour s’adapter de plus en plus rapidement aux évolutions de notre société. Nous, coopérateurs, sommes convaincus que les valeurs ajoutées qui façonneront le territoire de demain sont celles liées aux biens communs historiques, paysager et foncier. Et que les agriculteurs qui le font vivre sont et seront les acteurs de cette richesse.

C’est pourquoi nous avons souhaité inviter différents acteurs du territoire à participer à une journée d’échange pour identifier collectivement de nouveaux vecteurs de développement. Qu’est ce qui fera notre identité demain, celle de notre territoire ? Des produits alimentaires, notre savoir-vivre, l’énergie que l’on produit, notre biodiversité, nos élevages, notre patrimoine bâti, nos savoir-faire…  Ces marqueurs existent-ils déjà? Les avons-nous perdus? Ou devons-nous les inventer? La question est de savoir quelles sont ou seront les pépites qui donnent à notre territoire toute sa valeur.

Cette journée était organisée dans le cadre du programme RÉActeurs*, dans lequel Fermes de Figeac s’investit avec trois autres territoires du Massif Central, le Parc Naturel Régional du Morvan (58), Syndicat Mixte Est Creuse. Développement (23) et la Communauté de Communes du Haut Allier (48).

Et si notre paysage était source d’inspiration pour identifier les marqueurs de notre territoire ?

Le temps d’une journée, nos adhérents ont partagé les particularités de notre paysage agricole, accompagnés par AgroParisTech Clermont Ferrand et avec les regards croisés de partenaires, citoyens, consommateurs, collectivités… Autour de 3 ateliers sur le terrain, ils ont pu réagir face aux réalités agricoles et paysagères de notre territoire, en dessinant parfois ce qui les interpellait le plus. Les informations récoltées lors de cette journée permettront d’alimenter le travail collectif du programme RÉActeurs et de mettre en perspective les marqueurs de notre territoire.

Ce programme s’inscrit sur deux ans, avec un travail collectif abordé sous différents angles :

  • L’Agroécologie, la gestion de la biodiversité et du paysage,
  • Les produits dont nous sommes fiers pour une agriculture de qualité,
  • L’installation de nouveaux actifs,
  • La valorisation des ressources locales pour compléter et sécuriser le revenu des actifs agricoles,
  • Devenir de plus en plus légitime dans la production d’énergie verte,
  • Participer au bien-vivre ensemble en restant connecté avec les habitants du territoire.

*RÉorienter, réinventer, relier l’agriculture pour les territoires et les Acteurs.