Des éleveurs du Ségala Limargue et des salariés de notre coopérative ont choisi de prendre à bras le corps les questions très liées de l’avenir de l’élevage bovin sur leur territoire et de la consommation de viande demain. Un projet qui s’inscrit dans l’ADN Fermes de Figeac car il vise à accompagner les agriculteurs à mieux vivre de leur métier, à maintenir un tissu agricole sur le territoire et à sécuriser les installations.

Comment peut-on agir à notre échelle ?

Pour recréer du lien et un dialogue territorial autour des sujets de l’élevage et de la consommation de viande, ils œuvrent depuis un an à l’émergence d’un écosystème de valeurs et d’acteurs autour de la viande depuis le territoire Fermes de Figeac. Quels sont les moyens nécessaires pour fournir des animaux finis depuis le territoire Fermes de Figeac afin de satisfaire la demande, tout en garantissant le bien-être animal et humain? Comment interagir autrement avec nos communautés pour valoriser l’élevage sur notre territoire et la consommation de viande? Comment développer l’offre viande de Fermes de Figeac et anticiper les consommations de demain?

De nombreux échanges nourrissent ces réflexions depuis plusieurs mois. Force est de constater que si notre coopérative se questionne sur le sujet, tout l’écosystème autour de la viande le fait aussi, notamment sur la partie amont :

« On a rencontré plusieurs acteurs de la filière, des industriels et des coopératives voisines pour leur parler de ce projet. Il faudra travailler en collectif et en toute transparence vis à vis des consommateurs et partenaires pour trouver des solutions communes qui permettent d’optimiser les besoins des adhérents. Des pistes de travail se dégagent comme le développement de la filière broutards et le mode d’approvisionnement de nos boucheries. Nous sommes en train de déposer les statuts de notre association appelée VERSOA pour formaliser le groupe d’éleveurs engagés et continuer à coconstruire un projet équitable et ouvert avec l’accompagnement de la coopérative vers une viande de territoire. »

Frédéric Figeac, conseiller agricole secteur Bagnac-Figeac

 

« Tous les éleveurs du groupe sont unanimes : ils veulent reprendre la main sur la commercialisation de leurs bêtes et leur transport. Ils ont conscience du regard de la société aujourd’hui sur leur métier et leurs pratiques, souvent hors-sol et en décalage avec la réalité de leur quotidien. Pas simple pour autant de savoir quel levier actionner pour retisser une confiance entre producteur et consommateur. Ce projet permet de confronter les points de vue, de ne pas se sentir seul dans cette période clivante et d’anticiper l’avenir pour fixer la valeur ajoutée de notre élevage sur notre territoire en pérennisant nos exploitations agricoles. »

Thierry Arnal, agriculteur au Trioulou, Administrateur Fermes de Figeac

VERSOA est une démarche ouverte aux éleveuses et éleveurs du territoire souhaitant prendre part à la réflexion. N’hésitez pas à contacter votre conseiller agricole de secteur ou le référent de l’association au sein de notre coopérative :

Contact : Frédéric FIGEAC / 06.89.45.30.00 frederic.figeac@fermesdefigeac.coop

Jean-Louis Cassagne a accompagné les adhérents du secteur de Latronquière depuis plus de 35 ans. Les membres du Conseil d’Administration saluent son engagement au sein de la coopérative. Il vient de quitter l’équipe pour se consacrer à de nouvelles activités et revient sur ce lien si particulier tissé avec l’équipe et les adhérents du secteur de Latronquière :

 » La plus grande partie de ma carrière, je l’ai réalisée à Latronquière. Certes une page se tourne, mais il y aura certainement autant d’évolutions pour le monde agricole dans les dix prochaines années que celles que j’ai connu pendant les dix dernières. Je retiendrai le rapport humain très fort qui existe sur ce territoire du Haut-Ségala. Celui des agriculteurs qui ont toujours été des partenaires bienveillants et demandeurs d’un suivi technique de terrain. Celui de l’équipe de Latronquière aussi, dont chaque membre a partagé une vision commune et créé un lien fort avec ses adhérents. C’est ce qui a rendu ce site si particulier. Un grand merci à eux et aux agriculteurs du secteur de m’avoir supporté aussi longtemps !  »

Jean-Louis Cassagne

 

Il passe le relai à Matthieu Bergougnoux qui a rejoins l’équipe depuis plusieurs semaine déjà sur le site de l’atelier collectif de mélange :

 

 » Après 15 ans d’élevage caprin et bovin sur le Causse, j’ai décidé de changer de métier, tout en gardant un lien très fort avec le monde agricole que j’affectionne. Quand j’ai postulé pour remplacer Jean-Louis, on m’a proposé une mission de conseil, d’accompagnement des agriculteurs dans leur quotidien. La proximité qu’on a avec nos adhérents sur nos petits secteurs comme celui de Latronquière, c’est un vrai atout. La force du paysan, c’est d’être attaché à la terre. Celle de Fermes de Figeac, c’est d’être attachée à son territoire et la pérennité de ses agriculteurs.  »

Matthieu Bergougnoux

 

Avec l’atelier collectif de mélange à Latronquière, Fermes de Figeac mutualise la collecte des céréales pour ses adhérents. Une fois le blé, l’orge et le triticale récoltés dans les caissons installés chez les agriculteurs, les chauffeurs n’ont plus qu’à les acheminer à Latronquière où ils sont contrôlés et stockés. Cet outil est en mesure d’analyser toutes les matières premières entrant sur l’unité en temps réel. Un contrôle au déchargement et un enregistrement permettent de garantir leur traçabilité et le respect des engagements avec nos fournisseurs et nos adhérents.

• Ce service de proximité permet à la fois :
• D’avoir un stockage mutualisé permettant de développer la sole céréales sur le territoire et l’autonomie de nos adhérents,
• De faire gagner du temps à nos adhérents,
• De garantir la qualité des céréales en travaillant uniquement avec les matières nobles,
• De réintégrer directement la céréale dans l’aliment à destination des troupeaux.

L’atelier collectif de mélange tente de répondre précisément aux besoins de chaque troupeau avec des formulations à la carte préparés en fonction des récoltes des adhérents et de la qualité des fourrages dont ils restent propriétaires. Une réelle plus-value qui rend les éleveurs moins dépendants des cours des matières premières.

 » A l’époque de l’ancien dépôt à Latronquière dans la rue principale, on était 2 salariés. J’étais magasinier le matin et technicien l’après-midi sur le terrain. On allait de fermes en fermes chercher l’aliment. La PAC de 90 incitait à faire des céréales et puis il y eu la sécheresse de 2003. On a commencé à faire des rations demi-sèches à Latronquière. On est monté en qualité avec une nouvelle mélangeuse et puis on a étoffé l’équipe aussi. Aujourd’hui on a une densité d’équipe sur le terrain qui permet d’être réactif. Je crois que c’est un atout pour notre atelier de mélange.  »

Jean-Louis Cassagne

 

L’équipe du Service Développement Agricole  :

SECTEURS BAGNAC-SUR-CÉLÉ et FIGEAC

Frédéric FIGEAC : 06 89 45 30 00 / frederic.figeac@fermesdefigeac.coop

Nadine LAMBRET : 06 80 34 16 38 / nadine.lambret@fermesdefigeac.coop

SECTEUR LACAPELLE-MARIVAL

• Charlotte BROUSSE : 06 78 95 11 64 / charlotte.brousse@fermesdefigeac.coop
• Floriane FAGES : 06 47 81 60 67 / floriane.fages@fermesdefigeac.coop

SECTEUR LATRONQUIÈRE

• Matthieu BERGOUGNOUX : 06 347 05 32 29 / fmatthieu.bergougnoux@fermesdefigeac.coop

SECTEUR SOUSCEYRAC-EN-QUERCY

• Henri CLAMAGIRAND : 06 74 78 78 67 / henri.clamagirand@fermesdefigeac.coop

Depuis deux ans, notre coopérative accompagne la réalisation d’une trentaine de bilans carbone sur des exploitations du Ségala Limargue afin de proposer aux éleveurs du territoire des leviers techniques pour améliorer leur empreinte carbone.

Force est de constater que le secteur agricole représente 19% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle française. Ces émissions se regroupent en trois postes :

• le méthane CH4 lié à la fermentation entérique des ruminants,
• le protoxyde d’azote N2O émis par les pertes d’azote lors du stockage et les épandages d’engrais organiques et minéraux. Le protoxyde d’azote a un pouvoir réchauffant 300 fois supérieur au CO2.
• les émissions de CO2 directes (énergie) et indirectes liées aux achats d’intrants (aliments, engrais, semences…).

En contrepartie, les prairies et les haies permettent de stocker du carbone dans le sol sous forme de matière organique.

Les émissions de gaz à effet de serre du groupe d’éleveurs du Ségala Limargue audité sont 15% à 20% supérieures à la moyenne nationale. Cela s’explique par une forte productivité de nos élevages et une pression azotée importante sur notre territoire (+ 25 uN/ha). Les émissions liées au stockage et à l’épandage des effluents et des engrais minéraux sont ainsi supérieures à la moyenne nationale. Les résultats sont très contrastés entre exploitation. Il varient du simple au double selon la production, la structure (parcellaire, chargement), la productivité du troupeau et les pratiques mises en œuvre.

Un éleveur du Ségala Limargue nourrit en moyenne 488 personnes

Dans la continuité du diagnostic, un plan d’actions est proposé afin de mettre en œuvre des pratiques plus vertueuses pour l’environnement. Le groupe prévoit une réduction de 8% des émissions de GES pour les 5 années à venir. La méthanisation des déjections animales apporte la plus grande réduction des émissions, permettant simultanément une diminution des pertes de N2O lors du stockage et de l’épandage des effluents d’élevage et une réduction des achats d’engrais minéraux. Une amélioration de l’efficacité des intrants par le progrès des techniques de production a un impact positif sur l’empreinte carbone (amélioration de l’efficacité alimentaire du troupeau, autonomie protéique, réduction du travail du sol).

 

Tableau comparatif des émissions nettes de gaz à effet de serre (kg eq. CO2)

	Emissions nettes en kg eq. CO2	Références Institut de l’Elevage en kg eq. CO2	Emissions nettes après plan d’actions en kg eq. CO2	% de réduction des émissions nettes estimé
Lait de vache Kg eq. CO2/l	1,02	0,86	0,86	– 15,6%
Lait de chèvre Kg eq. CO2/l	1,68	1,52	1,47	-12,5%
Viande bovine Kg eq. CO2/kg viande vive	15,9	12,3	14,7	-8,1%
Viande ovine Kg eq. CO2/kg carcasse	26,4	25,6	25,9	-1,9%

Quatorze exploitations sont engagées dans le label bas carbone. Après certification par le ministère de la transition écologique, 5 500 crédits carbone, correspondant à des tonnes de CO2 évitées grâce au changement de pratiques, seront proposés à la vente sur le marché volontaire auprès des entreprises.

Contact : Floriane FAGES /06 47 81 60 67 ou floriane.fages@fermesdefigeac.coop

Jeudi 25 mai dernier, les équipes Fermes de Figeac et leurs partenaires étaient réunis au Lycée agricole La Vinadie pour partager une restitution des travaux réalisés depuis un an dans le cadre de Fermes en Transition – FET, un projet visant à faire du Ségala Limargue un territoire d’expérimentation inspirant au service des transitions agricoles.

Alors que les défis agricoles croissants et de plus en plus complexes nécessitent des changements systémiques sociaux, économiques et environnementaux, les agriculteurs expriment aussi d’autres préoccupations légitimes : sens du métier, équilibre énergie/alimentation, vie privée/vie professionnelle… Pour continuer à accompagner ses adhérents, Fermes de Figeac a compris la nécessité de renforcer son service Développement Agricole.

 

« Notre ambition est d’accélérer nous aussi ces transitions. Je tiens à souligner leur dimension sociale. Nous sommes prêts à changer. La coop et les paysans bougent ensemble. »

Pierre Lafragette, Président de Fermes de Figeac

 

Après une année d’écoute auprès de groupes d’agriculteurs, des techniciens de la coopérative, du conseil d’administration et la constitution d’une bibliographie complémentaire, force est de constater qu’un enjeu majeur et partagé émerge :  la prise en charge active et responsable par les agriculteurs des enjeux qui font sens dans le territoire parmi les défis posés par les transitions : eau, intrants chimiques, biodiversité, bien-être animal, changement climatique, paysages, bien vivre. Un enjeu qui fait écho aux partenaires techniques et financiers qui ont accompagné le projet.

 

« L’Agence de l’Eau Adour Garonne a financé le programme FET pendant un an pour nous permettre d’une part de nous structurer en interne, mais également de faire émerger les besoins du terrain. Nous avons ainsi pu identifier les pistes d’action en cours et en devenir : PPAM, travail sur les sols et autour de la haie, bilans carbone, foncière agricole, atelier de transformation végétale, d’affinage… A nous de trouver aujourd’hui les ressources nécessaires pour continuer à financer la réalisation de ces actions. »

Nadine Lambret, Service Développement Agricole

 

 

Nos adhérents auraient pu faire le choix de s’adapter au fil de l’eau en subissant les marchés ou en faisant des énergies renouvelables leur principale activité rémunératrice. Ils ont choisi d’être davantage proactifs en se projetant comme PRODUCTEURS DU VIVANT en optimisant les ressources naturelles et en coconstruisant avec le territoire. Un scénario exigeant, mais le plus équilibré pour nos adhérents, entre les critères de rémunération, de résilience et de territoire vivant.

Sur le territoire d’expérimentation Fermes de Figeac, de nombreux projets sont d’ores et déjà en cours pour accompagner ce scénario. En continuant à chercher des voies nouvelles et des réponses innovantes à des besoins identifiés et appropriables qui seraient source de valeur pour les agriculteurs, le service Développement Agricole Fermes de Figeac souhaite fédérer en s’appuyant sur des démarches d’action en intelligence collective. Un comité de gestion pluri-acteurs est en train de se constituer pour assurer la gouvernance et l’animation de ces différentes actions, mais aussi pour inventer les méthodes et les outils combinés nécessaires sur ce territoire d’expérimentation.

 

« Nous souhaitons une agriculture à haute densité humaine. Plus nous serons d’hommes et de femmes engagé(e)s, coopérateurs et coopératrices, plus nous aurons de chance de réussir ces transitions. Nos agriculteurs sont face à un mur de risques mais font le pari de la confiance dans notre accompagnement de leurs mutations. »

Guillaume Dhérissard, Directeur Fermes de Figeac

 

Après le lancement de l’exposition Sous le Ciel à Cajarc, le projet vient à la rencontre des habitants et habitantes du territoire !

La coopérative Fermes de Figeac et la Maison des Arts Georges et Claude Pompidou ont inauguré cette année une collaboration inédite, née d’une volonté commune de valoriser la modernité culturelle du monde agricole et de porter l’art hors des murs à la rencontre des acteurs du territoire. Nicolas Tubéry, artiste vidéaste et sculpteur, a été choisi par les agriculteurs et agricultrices membres de la Commission Liens & Territoire de Fermes de Figeac pour vivre la première résidence artistique en milieu agricole dans le Lot.  Originaire de l’Aude, près de Castelnaudary, il est fils d’agriculteur et a débuté ses études artistiques à Tarbes, puis à Paris.

En 2022, pendant trois mois, il a été accueilli chez Régine et Francis Roussilhe à Lacapelle-Marival, Laëtitia et Nicolas Reilhac à Anglars, Nathalie et Claude Vergne à Calviac. Sa création, à travers laquelle il exprime son regard sur l’agriculture du Ségala Limargue, a donné lieu à une exposition ouverte à tous jusqu’au 21 mai 2023 à la Maison des Arts Georges et Claude Pompidou à Cajarc.

En parallèle, une exposition itinérante inspirée de ses premières œuvres exposées à Cajarc débute à l’Office de Tourisme du Grand Figeac du 14 au 20 avril et se poursuivra dans les magasins de la coopérative Fermes de Figeac à :

• Lacapelle-Marival, Zone artisanale de Ribaudenque du 21 avril au 02 mai 2023
• Sousceyrac-en-Quercy, Route de Latronquière du 03 au 11 mai 2023
• Figeac, place du Foirail du 12 au 22 mai 2023

Contacts // Liza Mesmeur : 06.70.88.34.10 / liza.mesmeur@fermesdefigeac.coop

Un projet porté par :                                                     

Un projet soutenu par :